#StopDublinKroatien: Familie mit drei kleinen Kindern nach Kroatien abgeschoben.

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Mindestens acht Polizisten schleppen den Familienvater aus dem Asylcamp.

Heute am frühen Morgen holte die Polizei eine Familie mit Kindern im Alter von fünf, drei und zwei Jahren im Asylcamp Sonnenbühl in Oberembrach (ZH) ab. Die Polizei fesselte die Mutter an den Händen und den Vater am ganzen Körper, setzte ihm einen Helm auf den Kopf und steckte ihm einen Gegenstand in den Mund, um ihn zu knebeln. Zusammen mit ihren Kindern wurden sie von mehr als einem Dutzend Polizist*innen abgeführt. Sie sollen nach Kroatien ausgeschafft werden. In Kroatien droht der Familie die weitere Abschiebung in die Türkei, dem Staat, aus dem sie geflohen sind. Die anderen Menschen, die im Lager untergebracht sind, haben die brutale Verhaftung miterlebt. Die Auswirkungen auf ihre Psyche sind ungewiss.

„Wir verabscheuen diese Entrechtung und Entmenschlichung!“

Migrant Solidarity Network

Laut der Asylstatistik hat das Staatssekretariat für Migration (SEM) im letzten Jahr 17 Personen nach Kroatien abgeschoben. Das SEM gibt auch an, dass es sich dabei um fünf Familien handelte. Aktuell nehmen die Abschiebungen nach Kroatien zu. Soweit wir wissen, wurden in diesem Jahr bereits sechs Personen abgeschoben. 

Kroatien ist jedoch kein sicheres Land für Personen auf der Flucht (siehe dazu den Bericht der SFH und von Sosf). Das SEM sollte von der in den Dublin-Abkommen vorgesehenen Souveränitätsklausel Gebrauch machen. Asylanträge könnten problemlos in der Schweiz bearbeitet werden. “Das wäre menschlich korrekter und weniger rassistisch”, so das Migrant Solidarity Network.

Die Kinder werden von der Polizei (links) gewaltsam von den Eltern getrennt. Traumatische Folgen werden in Kauf genommen.

In Kroatien tappte die Familie in die „Dublin-Falle“

Auf der Reise in die Schweiz durchquerte die Familie Kroatien. Wie viele andere war die Familie im Grenzgebiet mit der skrupellosen Brutalität der kroatischen Polizei konfrontiert. Unzählige Berichte von betroffenen Personen, vom Boder Violence Monitoring Network sowie von Medienschaffenden zeigen auf, dass die kroatische Polizei geflüchtete systematisch unmenschlich behandelt. Noch am 17. Januar sprach der Europäische Gerichtshof für Menschenrechte Kroatien für schuldig. Es war einer der wenigen Fälle in dem es einer geflüchteten Person gelang zu klagen.

Als die kroatische Polizei die Familie festnahm, speicherte sie deren Fingerabdrücke in einer Datenbank. Darauf stützte sich das SEM, um das Asylgesuch mit Verweis auf das Dublin-Abkommen ohne weitere Prüfung der Fluchtgründe abzuschmettern und die Familie loszuwerden.

Denn laut SEM gebe es in Kroatien ausschliesslich im Grenzgebiet Probleme für geflüchtete Personen. Nichts beweise, dass es im Innern des Landes Probleme gäbe. Schliesslich sei Kroatien ein Schengenstaat. Geflüchtete, die Opfer von Polizeigewalt wurden oder mit anderen Problemen konfrontiert waren, sollen sich einfach an den „funktionierenden Rechtsstaat“ Kroatiens wenden. 

Aus Furcht vor ihrer Dublin-Ausschaffung mobilisieren sich betroffene Personen

Im Dezember 2022 überreichten betroffene Personen beim Bundeshaus eine Petition mit über 600 Unterschriften ein und am 4. Februar 2023 demonstrierten über 1000 (vorwiegend betroffene) Personen in Bern gegen Dublinabschiebungen nach Kroatien. Für diesen Freitag ruft eine betroffene Familie zum Protest gegen das SEM auf. Allmählich springt der Funke auf die Schweizer Politik über. Im Kanton Waadt wenden sich Parlamentarier*innen an die kantonale Regierung, damit die vom SEM beschlossenen Abschiebungen im Kanton Waadt nicht durchgeführt werden. Das MSN appelliert an ein stärkeres  Zusammenstehen der solidarischen Menschen und Organisationen in der Schweiz. Nur so lässt sich eine lebensbejahende Politik gegen die lebensverneinende der Rechten und Behörden behaupten.

Eine Pressemitteilung von StopDublinCroatia – Bleiberecht – Migrant Solidarity Network – Solidarité sans frontières


#StopDublinCroatie : Une famille avec trois jeunes enfants expulsée vers la Croatie

Tôt ce matin, dans le camp d’asile de Sonnenbühl à Oberembrach, la police a attaché une mère par les mains et un père par tout le corps, et lui a mis un casque sur la tête et un objet dans la bouche pour le bâillonner. Avec leurs enfants de cinq, trois et deux ans, ils ont été emmenés par plus d’une dizaine de policier·es. En Croatie, la famille risque d’être expulsée vers la Turquie, le pays qu’ils ont fui.

Les récits d’expulsion de familles partagent tous la même horreur: les enfants sont séparés physiquement des parents. Dans l’avion, ils ne sont pas assis à côté les uns des autres. Les enfants crient et pleurent et les parents ne peuvent même pas les rassurer. On ne peut qu’imaginer ce que cela fait d’entendre ses enfants pleurer durant plusieurs heures, sans pouvoir les consoler, ou les prendre dans ses bras.

Les autres personnes hébergées dans le camp ont assisté à l’arrestation brutale et sont traumatisés. Nous nous faisons du souci sur les conséquences sur leur santé mentale.

“Nous sommes révulsé·es cette privation de droits et cette déshumanisation” Migrant Solidarity Network

Selon les statistiques sur l’asile, le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM) a expulsé 17 personnes vers la Croatie en 2022. Le SEM a également déclaré qu’il s’agissait de cinq familles. Aujourd’hui, les expulsions vers la Croatie s’intensifient, à notre connaissance, déjà six personnes ont été renvoyées cette année. L’une d’entre elles a été renvoyée dans un avion vide d’autres passagers. Or, la Croatie n’est pas un pays sûr pour les personnes en fuite (voir à ce sujet le rapport de l’OSAR et de Sosf). Le SEM devrait faire usage de la clause de souveraineté prévue par les Accords de Dublin. Les demandes d’asile pourraient être traitées sans problème en Suisse. “Ce serait humainement plus correct et moins raciste”, estime le Migrant Solidarity Network.

En Croatie, la famille est tombée dans le “piège de Dublin”.

Lors de son exil vers la Suisse, la famille a traversé la Croatie. Comme beaucoup d’autres, la famille a été confrontée à la brutalité sans scrupules de la police croate dans la zone frontalière. D’innombrables témoignages de personnes concernées (lien SOSF, Boder Violence Monitoring Network (lien BVMN) et de journalistes montrent que la police croate traite systématiquement les personnes en fuite de manière inhumaine. Le 17 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré la Croatie coupable de violation des droits humains des personnes migrantes dans l’un des rares cas où une personne réfugiée a réussi à porter plainte. 

Lorsque la police croate a arrêté la famille, elle a enregistré ses empreintes digitales dans une base de données. Le SEM s’est appuyé sur ces données pour rejeter la demande d’asile en se référant à l’accord de Dublin sans examiner plus avant les motifs de fuite et se débarrasser de la famille.

Selon le SEM, il n’y a de problèmes pour les personnes en fuite en Croatie que dans la zone frontalière. Rien ne prouverait qu’il y ait des problèmes à l’intérieur du pays. Après tout, la Croatie est un État Schengen. Les réfugié·es victimes de violences policières ou ayant d’autres problèmes devraient simplement s’adresser à “l’État de droit qui fonctionne” en Croatie. Or, il n’existe en Croatie pas d’organe indépendant chargé d’enregistrer les plaintes contre la police en Croatie, comme le soulignait le comité contre la torture du Conseil de l’Europe (CPT).

Les personnes concernées se mobilisent par crainte d’être renvoyées dans le cadre de Dublin.

En décembre 2022, ils ont remis au Palais fédéral une pétition munie de plus de 6500 signatures et le 4. février 2023, plus de 1000 personnes (principalement concernées) ont manifesté à Berne contre les renvois Dublin vers la Croatie. Ce vendredi, une famille concernée appelle à protester contre le SEM. Peu à peu, l’étincelle se propage à la politique suisse. Dans le canton de Vaud, des parlementaires* s’adressent au gouvernement cantonal pour que les expulsions décidées par le SEM ne se fassent pas dans le canton de Vaud. Le MSN appelle à une plus grande cohésion des personnes et organisations solidaires en Suisse. C’est la seule façon d’affirmer une politique d’affirmation de la vie face à la politique de négation de la vie de la droite et des autorités.

Un communiqué de StopDublinCroatie – Droit de rester – Migrant Solidarity Network – Solidarité sans frontières