Medienmitteilung: Abgewiesene Iraner*innen wollen raus aus der Sackgasse

Protest vor dem SEM, April 2025

DE | FR «Schutz und Perspektiven» fordern die abgewiesenen Iraner*innen der Gruppe «Empathie und Einheit». Am kommenden Montag 26. Mai 2025 protestieren sie zum dritten Mal vor dem Staatssekretariat für Migration. Mit monatlichen Demonstrationen wollen sie Bewegung in eine blockierte Situation bringen. Obwohl die Menschenrechtssituation im Iran sich zunehmend verschlechtert, bleibt die Schutzquote für iranische Asylsuchende in der Schweiz konstant tief.

Protestaktion | Mo 26. Mai | 12-13 Uhr | Staatssekretariat für Migration | Wabern | Bewilligung liegt vor. 

Um die Asyl-Praxis gegenüber den Iraner*innen zu verbessern, hat Empathie und Einheit in den zwei Jahren seit ihrer Gründung bereits viel unternommen. Nebst Protesten auf der Strasse fanden bereits mehrere Gespräche mit dem SEM, mit Parlamentarier*innen oder dem UNHCR statt. Der Dialog führte bisher nicht zum Ziel. Mit den monatlichen Demonstrationen soll etwas Neues hinzukommen. 

Rund 300 abgewiesene Iraner*innen sind in der Schweiz blockiertSeit Jahren müssen sie im Nothilferegime (über-)leben. Einerseits, weil das SEM ihnen weder Asyl noch eine vorläufige Aufnahme gewährt. Dies, obwohl die Menschenrechtslage im Iran seit Jahren dramatisch ist und das Mullah-Regime ebenfalls seit Jahren keine Ausschaffungen zulässt. Andererseits wollen die betroffenen Personen nicht zurückkehren: „Der Iran ist kein sicherer Staat“. Viele sehen sich dort bedroht und betrachten die Schweiz nach all den Jahren als ihren Lebensmittelpunkt.

Empathie und Einheit“ will die Situation deblockieren. Die Gruppe organisiert etwa hundert abgewiesenen Iraner*innen – einen Drittel also. Kritisiert werden die konstant tiefen Schutzquoten für Iraner*innen: „Das SEM unterschätzt die Gefahren im Falle einer Rückkehr“. Gefordert wird auch eine andere Härtefallpraxis: «In der Praxis haben Härtefallgesuche meist erst nach zehn Jahren eine Chance. Viele zermürbt das Leben in der Nothilfe, weshalb sie dann kaum mehr einer Arbeit nachgehen können. An sich würde das Gesetz Härtefallregelungen nach fünf Jahren zulassen.»

SEM: „Iran-Ausschaffungen sind grundsätzlich zumutbar“. Bereits zwei Mal traf sich Empathie und Einheit mit dem SEM. Dieses bleibt hart: Im Iran bestehe keine „Situation allgemeiner Gewalt und Diskriminierung“. Auch für Gruppen wie „Frauen und Mädchen“; „verfolgte Minderheiten“ oder „exilpolitisch Aktive“ sei die (Re-)Integration nach der Ausschaffung grundsätzlich zumutbar. Eine vorläufige Aufnahme sei nicht grundsätzlich angesagt. Auch die vielen Wiedererwägungsgesuche von Personen aus der Gruppe wurden meist abgelehnt. Das SEM verwendet vorformulierte Standartargumente, die wir vom SEM aufgrund des Öffentlichkeitsgesetz erhalten haben (auf Anfrage geben wir das Dokument gerne). 

Aber den Protestierenden genügen Standartantworten schon lange nicht mehr. Monatlich machen sie das dem SEM klar!


Les Iraniens* déboutés veulent sortir de l’impasse

Protestation devant le SEM, avril 2025

« Protection et perspectives », c’est ce que demandent les Iraniens* déboutés du groupe « Empathie et unité ». Le lundi 26 mai prochain, ils protesteront pour la troisième fois devant le Secrétariat d’Etat aux migrations. Avec des manifestations mensuelles, ils veulent faire bouger une situation bloquée. Bien que la situation des droits de l’homme en Iran se détériore de plus en plus, le taux de protection des demandeurs d’asile iraniens en Suisse reste constamment bas.

Action de protestation | Lun 26 mai | 12h-13h | Secrétariat d’Etat aux migrations | Wabern | Autorisation disponible

Afin d’améliorer la pratique de l’asile envers les Iraniens*, « Empathie et Unité » a déjà beaucoup entrepris au cours des deux années qui ont suivi sa création. Outre les protestations dans la rue, plusieurs entretiens ont déjà eu lieu avec le SEM, des parlementaires* ou le HCR. Jusqu’à présent, le dialogue n’a pas abouti. Les manifestations mensuelles devraient apporter quelque chose de nouveau.

Environ 300 Iraniens* déboutés sont bloqués en Suisse. Depuis des années, ils doivent (sur)vivre sous le régime de l’aide d’urgence. D’une part, parce que le SEM ne leur accorde ni l’asile ni une admission provisoire. Et ce, bien que la situation des droits de l’homme en Iran soit dramatique depuis des années et que le régime des mollahs n’autorise pas non plus les expulsions depuis des années. D’autre part, les personnes concernées ne veulent pas rentrer chez elles : « L’Iran n’est pas un Etat sûr ». Beaucoup s’y sentent menacés et considèrent la Suisse comme leur centre de vie après toutes ces années.

« Empathie et unité » veut débloquer la situation. Le groupe organise une centaine d’Iraniens* déboutés, soit un tiers d’entre eux. Les taux de protection constamment bas pour les Iraniens* sont critiqués : « Le SEM sous-estime les dangers en cas de retour ». Ils demandent également une autre pratique pour les cas de rigueur : « Dans la pratique, les demandes de cas de rigueur n’ont généralement une chance qu’après dix ans. Pour beaucoup, la vie dans l’aide d’urgence est épuisante, c’est pourquoi ils ne peuvent plus guère travailler. En soi, la loi permettrait de régler les cas de rigueur après cinq ans. »

SEM : «Les renvois vers l’Iran sont en principe acceptables». Empathie et Unité a déjà rencontré le SEM à deux reprises. Celui-ci reste ferme : il n’y a pas de « situation de violence et de discrimination généralisée » en Iran. Même pour des groupes comme les « femmes et les filles », les « minorités persécutées » ou les « personnes actives dans la politique d’exil », la (ré)intégration après le renvoi est en principe raisonnablement exigible. L’admission provisoire n’est pas une solution de principe. De même, les nombreuses demandes de réexamen déposées par des personnes appartenant à ce groupe ont généralement été rejetées. Le SEM utilise des arguments standard préformulés que nous avons reçus du SEM en vertu de la loi sur la transparence (nous fournissons volontiers le document sur demande.) Mais les protestataires ne se satisfont plus depuis longtemps des réponses standard. Chaque mois, ils le font savoir au SEM!