Français ci-dessous///Die Eidgenössische Kommission für Migration (EKM) hat heute ihre Studie zu Kindern und Jugendlichen in der Nothilfe präsentiert. Das Migrant Solidarity Network und 18 weitere Organisationen nehmen gemeinsam Stellung gegen den seit Jahren andauernden Verstoss gegen die Bundesverfassung und die UN-Kinderrechtskonvention. Um diese stossende direkte institutionelle Diskriminierung der betroffenen Kinder und Jugendlichen in der Nothilfe zu beenden, braucht es: (1) Stabile Aufenthaltsbewilligungen statt ständige Ausschaffungsgefahr; (2) Sozialhilfe statt Nothilfe; (3) Regelschule statt Segregation.
Wer unterstützt diese Stellungnahme? Qui soutient cette prise de position?
Migrant Solidarity Network, Autonome Schule Zürich, Solinetz Zürich, Solinetz Luzern, Solidarité sans frontières, Jesuiten-Flüchtlingsdienst Schweiz, Beratungsstelle für Sans-Papiers Zentralschweiz, Deutschintensiv Solinetz (Winterthur), Droit de Rester Fribourg, Verein Miteinander Valzeina, Freiplatzaktion Zürich, AsyLex, Besuchsgruppe Nothilfecamps Luzern, Verein family-help Zürich, 3 Rosen gegen Grenzen Basel, Collettivo r-esistiamo Ticino, NCBI Schweiz, Droit de rester Neuchâtel, Solidaritätsnetz Bern, Plattform ZiAB, Solidarité Tattes Genf, Solidaritätsnetz Ostschweiz, Flüchtlingsparlament Schweiz
Wird ein Schutzgesuch in der Schweiz abgelehnt, eine Ausschaffung der Person ist aber nicht möglich, erhält diese ausschliesslich Nothilfe. Dies beinhaltet den Anspruch auf Hilfe, Betreuung und Mittel, die für ein menschenwürdiges Dasein unerlässlich sind. Auch Kinder und Jugendliche sind davon betroffen. Nun zeigen einen repräsentative Studie und ein ausführliches Rechtsgutachten, die im Auftrag der Eidgenössischen Kommission für Migration (EKM) erstellt wurden: Das Nothilferegime verstösst gegen die UN-Kinderrechtskonvention sowie gegen verfassungsrechtliche Bestimmungen zum Schutze von Kindern und Jugendlichen.
Gefährdung aufgrund von schädigenden Bedingungen
Eingeführt wurde das Schweizer Nothilferegime vor 20 Jahren. Offizielles Ziel ist es, abgewiesene Asylsuchende durch eine auf das Minimum beschränkte Unterstützung und durch die Isolation in Nothilfe-Camps zur Ausreise zu bewegen. Diese zermürbenden Bedingungen wirken auf die Dauer für alle schädigend. Besonders betroffen von der Härte des Nothilferegimes sind allerdings Kinder und Jugendliche.
Gravierende Mängel bestehen insbesondere in den Bereichen Unterbringung, Bildung und soziale Teilhabe sowie Gesundheit. Dies hängt vor allem mit den engen Platzverhältnissen wie auch der Lage der Nothilfe-Camps zusammen. Bei Kindern im Vorschulalter besteht häufig die Gefahr der Unterstimulation, da kaum Spielmöglichkeiten oder Freizeitaktivitäten ermöglicht werden. Bei Jugendlichen besteht die Gefahr, dass sie durch die knappen Raumverhältnisse und die eingeschränkte Bewegungsfreiheit nicht genügend Autonomieerfahrungen machen. Die regelmässigen Unterkunftswechsel erschweren den oft benötigten Zugang zu psychologischer und pädagogischer Unterstützung und bieten ungenügend Stabilität beim Aufwachsen.
Gefährdung potenziert sich über die Jahre
Zwar wurde das Nothilferegime als Übergangslösung bis zu Ausreise konzipiert. Gemäss Studie bleiben jedoch mehr als die Hälfte der Kinder und Jugendlichen weit länger als ein Jahr in einem Nothilfe-Camp blockiert. 2020 waren 390 der rund 700 abgewiesenen Kinder und Jugendlichen im Langzeitbezug.
Wie kann das Kindeswohl von abgewiesenen Kindern und Jugendlichen besser geschützt werden?
1. Stabile Aufenthaltsbewilligungen statt ständige Ausschaffungsgefahr: Eine stabile Aufenthaltsbewilligung schützt Kinder und Jugendliche wirksam und effizient vor den Missständen der Nothilfe. Illegalisierung darf nicht weitervererbt werden.
2. Sozialhilfe statt Nothilfe: Sozialhilfe sichert Kindern und Jugendlichen einen besseren Zugang zu einer angepassten Unterbringung, Bildung, sozialer Teilhabe und Gesundheit. Nothilfe ist schädigend.
3. Regelschule statt Segregation: Regelschulen sichern den Zugang zu Unterricht und sozialer Teilhabe, Sprachkursen, sozialpädagogischer Unterstützung und Aufgabenhilfen. Segregative und separative Schulung diskriminieren.
Prise de position : Protéger le bien-être des enfants et des jeunes déboutés de l’aide d’urgence
Si une demande de protection est rejetée en Suisse, mais que l’expulsion de la personne n’est pas possible, celle-ci recevra exclusivement l’aide d’urgence. Celle-ci comprend le droit à l’aide, à l’encadrement et aux moyens indispensables pour mener une existence digne. Les enfants et les jeunes sont également concerné·es. Une étude représentative et un avis de droit détaillé, réalisés sur mandat de la Commission fédérale pour les questions de migration (CFM), montrent que le régime de l’aide d’urgence n’est pas toujours respecté : Le régime de l’aide d’urgence viole la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant ainsi que les dispositions constitutionnelles relatives à la protection des enfants et des jeunes.
Mise en danger par des conditions de vie nuisibles
Le régime d’aide d’urgence suisse a été introduit il y a 20 ans. L’objectif officiel est de pousser les requérant·es d’asile débouté·es à quitter le pays en limitant le soutien au minimum et en les isolant dans des camps d’aide d’urgence. Ces conditions éprouvantes ont à la longue un effet nuisible pour toutes les personnes. Les enfants et les jeunes sont toutefois particulièrement touché·es par la dureté du régime d’aide d’urgence.
De graves lacunes existent notamment dans les domaines de l’hébergement, de l’éducation et de la participation sociale ainsi que de la santé. Cela est principalement dû à l’espace restreint et à l’emplacement des camps d’urgence. Les enfants en âge préscolaire risquent souvent d’être sous-stimulés, car ils n’ont guère la possibilité de jouer ou d’avoir des activités de loisirs. Quant aux jeunes, le risque est qu’iels ne fassent pas suffisamment d’expériences d’autonomie en raison du manque d’espace et de la liberté de mouvement limitée. Les nombreux changements de foyer rendent difficile l’accès à un soutien psychologique et pédagogique, souvent nécessaire, et n’offrent pas une stabilité suffisante pour grandir.
Le danger se multiplie au fil des ans
Le régime d’aide d’urgence a certes été conçu comme une solution transitoire en attendant le retour au pays. Mais selon l’étude, plus de la moitié des enfants et des jeunes restent cependant bloqué·es bien plus d’un an dans un camp d’aide d’urgence. En 2020, 390 des quelque 700 enfants et jeunes débouté·es se trouvaient dans une situation de longue durée.
Comment mieux protéger le bien-être des enfants et des jeunes débouté·es ?
1. Des permis stables au lieu d’un risque permanent d’expulsion : un permis de séjour stable protège les enfants et les jeunes de manière efficace et efficiente contre les dérives de l’aide d’urgence. L’illégalisation ne doit pas se transmettre de génération en génération.
2. L’aide sociale plutôt que l’aide d’urgence : l’aide sociale garantit aux enfants et aux jeunes un meilleur accès à un hébergement adapté, à l’éducation, à la participation sociale et à la santé. L’aide d’urgence est nuisible.
3. Une scolarisation ordinaire plutôt que la ségrégation : les écoles ordinaires garantissent l’accès à l’enseignement et à la participation sociale, aux cours de langue, au soutien socio-pédagogique et à l’aide aux devoirs. La scolarisation ségrégative et séparative est discriminatoire.